Se former en alternance : les différentes formules possibles
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L’alternance vous intéresse ? Sachez qu’il existe différentes formules qui conjuguent formation théorique dans un organisme d’enseignement et formation pratique dans un cabinet comptable. Tour d’horizon.
L’alternance dans le secteur de l’expertise comptable
Les différents dispositifs d’alternance ont en commun de permettre de suivre une formation théorique, tout en commençant à pratiquer concrètement son métier, dans un cabinet comptable. De bac +2 à bac +8, les formations dans les métiers de l’expertise comptable peuvent s’effectuer sous forme de stage, de contrat d’apprentissage ou de contrat de professionnalisation.
L’expertise comptable est un secteur qui a de plus en plus recours à l’apprentissage pour un total de 6 379 contrats par an en moyenne. Rien d’étonnant, car combiner théorie et pratique est au cœur même de la culture des experts-comptables et des commissaires aux comptes qui ne cessent, eux-mêmes, de se former tout au long de leur vie professionnelle. « On embauche et on forme beaucoup dans nos métiers », confirme Nicole C. ancienne vice-présidente du conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables chargée de la formation.
Plus précisément, quelles sont les spécificités des différentes formes d’alternance ?
Contrat de professionnalisation ou contrat d’apprentissage : définitions et avantages
Si vous optez pour l’alternance, vous avez le choix entre deux types de contrat selon votre situation personnelle.
- Le contrat d’apprentissage. Il s’adresse plus particulièrement aux jeunes en formation initiale, de 16 à 29 ans (des exceptions existent pour les travailleurs handicapés, sportifs de haut niveau, pour les projets de création ou de reprise d’entreprise).
Le contrat d’apprentissage peut être signé pour une durée de six mois à trois ans. Les apprentis doivent passer au moins 25 % de leur temps en formation selon des périodes et des rythmes qui peuvent varier d’un organisme de formation à un autre. La rémunération évolue selon l’âge et progresse à chaque année supplémentaire du contrat. Elle varie entre 27 % et 67 % du SMIC jusqu’à 20 ans et de 53 à 100 % du salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé à partir de 21 ans.
Parmi d’autres aides (logement et déplacement), les apprentis majeurs bénéficient d’une aide pour financer leur permis de conduire B.
> Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site de l'OPCO Atlas.
- Le contrat de professionnalisation. Il vise un public plus large et permet d’atteindre une qualification professionnelle reconnue par la convention collective d’une profession (diplôme ou titre professionnel) ou un certificat de qualification professionnelle (CQP).
Il s’adresse en priorité :
- aux jeunes âgés de 16 à 25 ans ;
- aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ;
- aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus ;
- aux personnes bénéficiant d’un contrat unique d’insertion (CUI).
Le contrat de professionnalisation peut être signé pour une durée de six mois à un an et peut courir jusqu’à trois ans. Les cours occupent 15 % à 25 % de la durée du contrat (avec un minimum de 150 heures).
La rémunération varie en fonction de l’âge et du niveau de formation initiale avec :
- pour les moins de 21 ans ayant un niveau inférieur au bac, un minimum de 55 % du SMIC
- pour les 26 ans et plus, elle s’élève au moins au SMIC ou à 85 % de la rémunération minimale conventionnelle de la branche professionnelle.
> Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site de l'OPCO Atlas.
Quels changements depuis la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle ?
Les conditions d’exécution des contrats ont été assouplies et simplifiées par la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle avec la loi du 5 septembre 2018. Ainsi, le dispositif de l’alternance s’ouvre à un public plus large. Les limites d’âge ont été repoussées et la rémunération des apprentis a été améliorée. La réforme vise également à permettre aux alternants d’accéder à la mobilité internationale (objectif : 15 000 jeunes bénéficiaires de l’aide à la mobilité par an)*.
Le dispositif de reconversion ou de promotion par alternance (Pro-A) ouvre le principe de l’alternance aux salariés en CDI faiblement qualifiés. La formation par alternance leur permet d’évoluer, de se reconvertir ou de maintenir leur emploi. Le dispositif Pro-A fonctionne selon les mêmes règles que le contrat de professionnalisation.
> Pour en savoir plus sur le dispositif Pro-A, rendez-vous sur le site de l'OPCO Atlas.
*Source : CCI Paris Île-de-France